Se faire entendre : un besoin essentiel souvent inassouvi. Comment y remédier ?

  • fabien@free-lab.fr
  • 31 janvier 2019

La thématique de la communication pourrait emplir des bibliothèques entières tant elle est fondamentale pour l’être humain, sa vie quotidienne, son bien-être. C’est pourquoi, j’ai choisi de le traiter sous un angle déterminé dans cet article et de l’aborder du point de vue du coach en développement personnel que je suis.

Dans quel cas devons-nous améliorer notre communication pour être mieux écouté ? Et quels sont les outils dont nous disposons pour améliorer notre potentiel à communiquer avec efficacité ?

Les bienfaits que l’on goute lorsque l’on se sent écouté sont immenses. Grâce à cela, nous nous inscrivons dans un groupe. Nous approfondissons nos relations. Nous tissons de nouveaux liens. Être entendu conforte notre sentiment de légitimité. Cela nourri notre estime, trésor fragile dont il faut prendre le plus grand soin. Nous mésestimons trop souvent les apports essentiels de l’échange. Je fais ici référence à un échange constructif, posé, et non à une transmission d’information rapide dont on oubliera bientôt tout ou partie.

Et pourtant, lorsque nous venons au monde, la satisfaction de ce besoin est essentielle à notre survie. C’est ainsi qu’un nouveau-né sait instinctivement capter l’attention de ses parents et signifier ses attentes en pleurant. Ensuite, les compétences intellectuelles s’affinent, et vient la parole. Le bébé acquiert de nouvelles aptitudes au niveau du langage : c’est une période de mobilisation intense, où il apprend à rentrer en interaction, souvent par mimétisme, avec ses parents mais aussi son cercle proche. Son horizon s’élargit, il est ainsi face à la nécessité de se faire comprendre du plus grand nombre pour évoluer et satisfaire d’autres demandes.

Plus nous avançons au cours de notre vie, plus nos compétences langagières se transforment et se font plus complètes. Elles suivent notre cheminement psychologique, s’adaptant à notre mode de vie. Cependant, si nous parlons tous chaque jour, et échangeons avec de nombreuses interlocuteurs, force est de constater que tous nos échanges n’ont pas la même qualité. Parfois nous nous heurtons à des murs. Ou alors, nous éprouvons le ressenti qu’en dépit de la limpidité de notre message, ce dernier a pourtant été mal perçu.

De fait, avons-nous été aussi intelligible que nous le pensions ? Cette clarté n’est-elle pas toute relative, pour ne pas dire complètement subjective ?

Si la communication dans sa globalité est un motif récurrent de consultation, l’écoute l’est encore plus, que cela soit en thérapie autour du couple qu’en coaching. En effet, un couple dont l’un des deux membres, voire les deux, ne sait pas écouter l’autre, va inéluctablement arriver dans une impasse. On ne nourrit pas l’amour dans le silence et l’incompréhension.

Lorsque l’on n’arrive pas à se faire entendre par notre famille, notre hiérarchie, nos amis… On se sent pris dans une spirale qui nous dépasse. En général, il nous faut du temps pour percevoir le décalage entre ce que l’on a dit et ce que notre interlocuteur en a retenu. On pense que c’était une exception, que le destinataire de notre message avait la tête ailleurs. Parfois, c’est effectivement le cas. En effet, écouter est un art ; et si nous ne sommes pas entièrement disponibles et ancrés dans l’instant présent, on peut passer à côté de certains éléments.

Mais lorsque l’exception devient règle, que l’écoute dont on espérait bénéficier est absente ou minorée, il est temps de s’interroger.

Tout d’abord, il convient de collecter quelques données :

– Est-ce que cela se reproduit toujours avec le même interlocuteur ? Si cela est le cas, est-ce que ce manque d’écoute est relatif à un sujet récurrent ou à une thématique bien précise ?

– Choisit-on le bon moment pour avoir une conversation qui revêt à nos yeux de l’importance ? De fait, nos journées sont souvent bousculées et se réserver de moments d’échanges privilégiés relève du tour de force, nous sommes donc tentés d’aborder les sujets quand l’occasion se présente, et pas forcément quand nous serons le plus à même de créer une atmosphère propre à susciter une écoute active.

– Est-ce que ce problème ne serait-il pas d’un ordre plus général : après réflexion, n’aurais-je pas souvent l’impression que mon entourage ne me prête pas l’oreille attentive que je suis en droit d’attendre de lui ?

– Est-ce que mes amis sont disponibles, et réceptifs ? Ont-ils envie de prendre une part active à ma vie intérieure ? Ou bien sont-ce plutôt des personnes qui préfèrent partager des moments de vie pour se créer des souvenirs plutôt qu’être dans le domaine de l’introspection ?

– Ai-je bien ciblé la qualité d’écoute de mon interlocuteur ? En effet, se confier systématiquement à une personne, ou même simplement vouloir échanger des points de vue avec un destinataire qui n’est pas dans la même optique, ou que cela n’intéresse tout bonnement pas, ne traduit-il pas le fait que je ne prête pas moi-même attention à la réalité de l’Autre ?

– Ai-je l’habitude de parler de moi, ou est-ce que je laisse mes différents interlocuteurs occuper tout l’espace de communication au sein de notre relation ? Si c’est le cas, ils ne s’attendent pas à ce que vous éprouviez le besoin que l’on vous écoute, et seront réellement surpris le jour où vous leur énoncerez qu’ils ne vous prêtent pas une oreille suffisamment attentive.

– Nos besoins divergent d’un individu à l’autre : ainsi, ce que l’un jugera comme une attention tout à fait correcte apportée à son discours, sera perçue par un autre comme un manque intolérable d’intérêt.

Car, oui, clamons-le sans détour : si l’on communique, si l’on souhaite que l’on nous écoute, c’est que nous souhaitons être pris en compte ! Nous attendons une réaction, voire une action, de notre interlocuteur.

Alors, comment arriver à capter son attention, et à créer une écoute de qualité, qui rendra possible un échange constructif ?

Deux beaux outils (parmi bien d’autres), que nous pourrons travailler en séance, sont à parfait pour débloquer notre problématique : le Cinquième accord toltèque et le VAKOG.

Le Cinquième Accord Toltèque : « Soyez sceptique, mais apprenez à écouter ». Je l’avoue, je me retrouve fortement, comme des centaines de milliers d’êtres humains, dans la philosophie de vie de Don Miguel Ruiz. Ici, cet auteur nous interpelle sur le fait que nous ne devons pas nous fier aveuglément aux mots prononcés, mais plus que tout, nous devons les laisser nous traverser vraiment. Sans tomber dans le jugement de valeur, sans nécessité d’apporter une réponse immédiate. Sans leur donner un sens ou prêter ou intention qui n’existe que pour nous. Au contraire, nous devons apprendre à écouter ! Ecouter l’intention de notre interlocuteur. L’écouter pour percevoir le véritable message qu’il souhaite nous délivrer. Et lorsque nous serons capables de cette écoute, nous serons sensibles au fait de nous entourer dans la plus large mesure possible d’interlocuteurs qui en feront preuve à leur tour.

Le VAKOG : quelle est donc cet acronyme barbare, qui nous évoque bien plus un viking qu’une formidable technique de communication qui nous vient de la PNL ? Ce concept, qui signifie « Visuel, Auditif, Kinesthésique, Olfactif, Gustatif » met en exergue que notre relation au monde se base nécessairement sur au moins l’un des cinq sens. Chacun d’entre nous possède un mode de communication bien spécifique, en ayant recours en priorité à un ou deux desdits sens. Cette technique nous apprend donc à reconnaitre notre ou nos canaux de communication privilégiés, et à faire de même chez nos interlocuteurs. Ainsi, notre message sera délivré de manière à interpeller dans l’immédiat l’attention de notre locuteur, mais surtout à la retenir au plus haut point. Nos chances d’être entendu seront de ce fait maximisées.

La communication, l’écoute, sont la clef de voûte de toute relation. Si jamais vous êtes en butte à une problématique qui s’y rapporte, le coaching peut vous aider à débloquer votre potentiel, et à optimiser votre quotidien !