J’ai envie de consulter mais… » : les 10 idées reçues qui nous empêchent de nous lancer.
Dans cet article, nous allons passer en revue dix idées reçues sur la thérapie et le coaching, que je nomme « les freins à la consultation ». Ces petites phrases, qu’elles soient énoncées par vous ou votre entourage, nous y recourons dès que l’on évoque le sujet sensible du mieux-être. Elles sont généralement mises en avant telles des arguments incontournables par nombre de personnes souhaitant consulter mais n’osant pas se lancer ; ou encore par celles qui savent qu’elles en tireraient bénéfice mais pour qui la démarche n’est pas habituelle.
L’acte de consulter, c’est se dire « Oui, je le perçois, quelque chose dans ma vie ne fonctionne pas. Mais j’en ai maintenant conscience, et je choisi de me donner les moyens de changer cela. » Alors, qu’est-ce qui nous retient de nous se lancer dans cette démarche positive ?
– « Que va penser mon entourage ? »
Tout d’abord, dites-moi, est-ce votre entourage qui vit votre vie ? Est-ce lui qui donne le ton et la couleur de votre existence ? Est-ce si important de se soucier du regard des autres quand on est en souffrance ? Etes-vous seulement sûr que jugement il y aura, n’extrapolez-vous pas ? Si tous ces questionnements vous retiennent de consulter, s’ils s’imposent à vous avant chaque choix de vie, si cela est ancré dans votre fonctionnement, et bien, cela mérite justement d’être creusé !
Si ce n’est pas le cas, ne serait-ce pas alors la première excuse venue à votre conscience pour ne pas entreprendre ce voyage, ne pas vous autoriser à aller mieux ? Chercher à éviter un changement que l’on redoute ? Car parfois, aller mal est comme se blottir dans une couverture chaude et douillette : si je vais mal, pourquoi prendrais-je le risque d’aller à la rencontre de l’inconnu et d’élargir mon horizon ? Si je vais mal, on ne m’embête pas. Si je vais mal, je reste confiné dans un rôle que j’ai joué une grande partie de ma vie, parce qu’il m’a été assigné ou que j’en tire plus de bénéfices que d’inconfort.
Il est parfois compliqué de se rendre compte de cela, et d’admettre qu’une partie de nous se prélasse dans notre anxiété, nos angoisses, nos doutes. Mais se connaitre soi-même implique d’apprivoiser toutes nos ambivalences, et de nous aimer comme nous sommes. Ainsi, nous pourrons accéder à notre potentiel. N’hésitez-pas à faire face, de manière progressive, à vos peurs et vos manquements. La thérapie vous y aidera.
– « J’ai peur de découvrir d’autres problèmes que je ne soupçonnais pas, et de ne pas pouvoir m’en sortir. «
L’ouverture de la boîte de Pandore est un questionnement classique chez quiconque souhaite entreprendre un travail sur lui-même. Cette réflexion peut sembler rationnelle de prime abord. Cependant, elle est en réalité l’expression d’une peur de l’inconnu et d’un manque de connaissance de soi-même. En entreprenant un travail thérapeutique, vous allez justement partir à la rencontre de ce que vous avez de plus précieux : vous-même, votre inconscient, vos schémas de fonctionnement ! En thérapie ou en coaching, on ne découvre pas « des problèmes supplémentaires », on se fait le cadeau d’acquérir des outils, de prendre conscience de nos ressources pour trouver des solutions à notre mal-être.
– « Franchement, ça rime à quoi de perdre ton temps juste pour parler à un type qui ne va même pas te répondre ? »
Celle-ci est une de mes préférées !
Selon sa formation, et la manière dont il choisit d’exercer son métier, le praticien peut être plus ou moins interventionniste. Attention, ce terme ne veut pas dire qu’il va réfléchir à votre place, ou vous influencer en quoi que ce soit. Le thérapeute/coach est neutre. C’est simplement qu’il peut privilégier des entretiens où l’écoute et un silence savamment dosé seront rois, ou au contraire fonctionnera sur une base d’échanges. Ma vision de ma profession m’incite à m’adapter aux souhaits de mes consultants. Je peux proposer un coaching très concret, avec des échanges, des questionnaires, des tests psychologiques et des exercices si le consultant y est réceptif. Mais je peux également laisser mon consultant dérouler le flot de sa pensée pour libérer sa parole.
– « Je suis trop vieux. »
Qui décide que l’on est trop vieux ? Et même si vous avez ce sentiment, trop vieux ou pas, vous êtes malheureux. Asséner cette petite phrase, c’est se refuser l’évolution, c’est arrêter de profiter de la vie et renoncer. Nous ne sommes jamais trop vieux, surtout en ce qui concerne notre esprit, notre bien-être et notre qualité de vie.
– « Ce sont des charlatans. »
Le thérapeute ou le coach exercent un vrai métier, ils ont fait des études engageant plusieurs années de leurs vies en ce sens, et continuent à se former tout au long de leurs carrières. Si vous avez cette sensation lors d’une prise de contact, ou au cours d’une consultation, renseignez-vous sur la formation du praticien, ses diplômes et certifications. Vous pouvez-même demander à les voir, c’est votre droit le plus absolu. Vous pouvez également le questionner sur sa supervision actuelle (nos métiers demandent de l’engagement, être nous-même suivis de manière régulière est une nécessité absolue.) Si jamais le praticien est fuyant, répond de manière peu claire, ou refuse, cela doit vous interpeller : peut-être êtes-vous en face d’un imposteur. Comme dans toute profession, cela arrive, et il vous faut bien évidemment ne pas recourir à son expertise !
– « La thérapie de couple, c’est réservé aux couples » / « si mon partenaire ne veut pas consulter, je ne peux pas le faire » :
C’est pour éviter ces deux confusions, très répandues et compréhensibles du fait de l’intitulé de ma profession, que je propose une thérapie « autour » du couple. En effet, contrairement à l’idée reçue que l’on doit obligatoirement consulter à deux, les séances peuvent tout à fait être individuelles. Devrais-je réellement refuser l’accès à mes consultations aux personnes célibataires ? Ou à une personne en couple, dont le conjoint s’oppose à la démarche en ce qui le concerne, mais entend le besoin de sa moitié ? Vous pouvez vivre un moment de célibat et vous rendre compte que vous êtes dans la répétition d’un scénario amoureux qui vous mène à l’échec. Vous pouvez également avoir besoin de faire le point sur vos schémas amoureux à la suite d’une rupture ou un divorce. Il y a autant de cas de figures que d’êtres humains, et je souhaite prendre en compte dans ma pratique toute personne qui désire s’engager pour son bien-être !
– « Je vais être mal à l’aise, je ne me vois pas pousser la porte d’un cabinet » :
Consulter demande du courage. Initier cette démarche prouve que vous souhaitez comprendre l’origine de votre mal-être et trouver des solutions pour le laisser derrière vous. Pour vous rendre les choses plus faciles, j’ai choisi de fonctionner sur un autre modèle que selon le schéma traditionnel du cabinet. Concrètement, nos entretiens peuvent de dérouler sous différentes formes, afin que vous vous sentiez libre d’adopter celle qui vous correspond le mieux à cet instant de votre vie :
– À votre domicile, dans un cadre familier où vous possédez des repères, pour vous permettre de vous sentir détendu, et de faciliter nos échanges.
– Par téléphone, visioconférences. Ceci dans le but de vous permettre de concilier l’organisation de votre vie personnelle, de votre vie familiale, et vos journées de travail chargées avec la poursuite de vos objectifs bien-être. De même, cela vous permettra de recourir à mes services selon vos besoins et vos envies, et non de vous limiter à choisir un thérapeute simplement parce qu’il est proche de vous géographiquement.
– « Cela prend du temps »
A cela, je donnerai une réponse qui n’est en pas une : oui, et non.
Oui : si vous vous engagez dans un travail en profondeur, notamment en psychanalyse ou thérapie classique, et que vous souhaitez parcourir du chemin, vous pouvez vous engager pour plusieurs années. Attention, la fréquence des séances est à réfléchir avec votre thérapeute. Vous pouvez être très en demande au début de votre thérapie, puis passer à ce que je nomme de « l’entretien » : une à quatre séances annuelles. Vous prendrez une heure pour vous, un peu comme on s’octroie une sortie agréable pour s’aérer et recharger ses batteries.
Non : en coaching, nous visons à l’autonomie du consultant. Ainsi, il est par essence de brève durée. Néanmoins, si le coaché le souhaite, nous pouvons établir un fonctionnement calendaire. Tout dépend de la demande initiale, et de son évolution.
– « Je ne me sens pas à l’aise avec mon thérapeute. »
Choisir son thérapeute demande de questionner au préalable ses besoins. Si l’on aime l’échange, la psychanalyse n’est peut-être pas le meilleur biais pour aller à la rencontre de soi. Au contraire, si l’on est réceptif au langage, à la notion d’inconscient et de rêves, nous serons alors comblés par ce type de thérapie. Vous pouvez-faire fonctionner vos relations pour avoir de bonnes adresses. Même si consulter est parfois quelque chose que l’on préfère garder pour soi, votre famille, vos amis ou collègues pourront peut-être vous orienter. En revanche, n’oubliez pas : même si ce praticien est compétent et qu’il a parfaitement su écouter votre meilleure amie, si vous n’êtes pas à l’aise avec lui, vous ne pourrez tirer le meilleur parti de votre travail thérapeutique. N’hésitez pas à faire des points réguliers avec vous-même pour savoir comment évolue votre transfert, et si vous êtes toujours en phase avec l’approche proposée.
– « C’est cher ».
Consulter a un coût, comme tout recours à un service. Cet argument est pour moi le plus recevable dans le sens que nous sommes tous égaux devant le mal-être et notre besoin de l’apaiser, mais que nous ne possédons pas les mêmes moyens financiers. J’ai donc choisi volontairement de proposer des tarifs bas pour que ce frein se lève de lui-même. Il est également à noter que vous ne devez jamais être gêné d’évoquer le sujet du paiement avec votre praticien : il est important que vous vous sentiez libre de lui dire que vous aimeriez le voir plus régulièrement, mais qu’en ce moment, vos finances ne le permettent pas. Vous êtes dans une alliance thérapeutique qui repose sur la confiance. Sentez-vous libre d’aborder cette question !